Nous n’arrivons pas dans la cause animale par hasard. Les métiers de l’aide (salarié ou bénévole) sont en général des métiers de vocations, nourris pas un besoin impérieux d’aider les autres. Nous nous engageons pour une cause qui nous transcende, qui donne un sens à notre vie. Le secteur animalier est souvent un secteur associatif où cette question du sens est fondamentale. On s’y engage et/ou on y travaille pour une cause. Il y a une satisfaction morale à accomplir un projet d’utilité sociale, mais, tout en restant très gratifiant, ce type d’engagement peut être difficile et écrasant. Et à l’excès, il peut conduire à l’épuisement. 

Les personnes engagées sont régulièrement soumises à des situations complexes et émotionnellement éprouvantes. Elles vivent des situations parfois traumatisantes, souvent avec peu de soutien, et le cumul de ces situations favorise l’installation de la fatigue compassionnelle et autres risques psychosociaux. L’envie compulsive d’aider les animaux au détriment de soi peut conduire à de la frustration, de la colère, et de l'épuisement.

Saviez vous que, selon une Etude de la BFAS (Best Friend Animal Society) menée en avril 2023 auprès de 243 personnes représentant 122 refuges sur l’ensemble des Etats-Unis, 9 personnes sur 10 sont concernées par la fatigue compassionnelle en refuge animalier ?

Or la pérennité de la Relation d’Aide dans le secteur animalier dépend du Bien-Être Humain des personnes engagées, et leur Bien-Être est intrinsèquement lié au Bien-Être des Animaux pris en charge.